Après le fabuleux remue-ménage qu'a engendré mon billet sur le revenu de base (fiou), je vais revenir vers un sujet qui est plus dans l'essence du blog et qui fait suite au différentes lectures que j'ai eu ces derniers temps et aux différentes vidéos que j'ai pu regarder concernant la spiritualité (et non la religion, ne pas confondre). Savoir donner et recevoir.
Parce que finalement, ces questions de donner et de recevoir ont leurs places dans la vie des galériens de l'emploi. Mais qu'est ce que ça implique vraiment, comment ça fonctionne ? Je ne le sais pas encore vraiment mais je ressens que le questionnement que cela implique et que l'apprentissage qui en découle sont loin d'être dénués d'intérêt.
Ma plus grande interrogation vient sur l'étape qui consiste à donner. Vous comprenez bien que cette étape va au-delà de faire des cadeaux à vos proches, à rendre service. J'ai certes une meilleure image qu'à une époque (et pour cela je remercie les personnes que j'ai pu croiser -virtuellement- sur les forums de discussion ou sur ce blog aussi) mais pas encore assez de confiance en moi pour me dire que j'ai des choses qui valent la peine d'être partagées. Pour la partie qui nous concerne (le chômage), il en découle que j'ai du mal à mettre en avant des compétences lors de mes candidatures parce que je me sens dénuée de compétences et je ne vois pas pourquoi on me porterait de l'intérêt. Même dans ma vie personnelle, j'ai beaucoup de mal à m'imposer, enfin, il ne faut pas trop me chercher non plus ! Je suis plutôt du type discrète et réservée, l'observatrice, la nana en retrait qui semble se foutre de tout alors que c'est loin d'être le cas. J'observe, j'analyse, je profite mais de loin. Je ne suis pas dans l'action et je m'en veux pour cela très souvent mais aller contre sa nature est difficile.
Cette action de donner (aux autres, à la vie, à l'Univers) devient de plus en plus difficile avec le chômage. Le manque de statut social valorisant, le repli sur soi que cela engendre souvent, le regard des autres souvent négatif font que le galérien ne sait plus si il a quelque chose de valable à donner aussi bien professionnellement que personnellement.
Et du coup, on se demande aussi si on est digne de recevoir. Quand on se dévalorise, on pense souvent qu'on ne mérite pas que les bonnes choses nous arrivent, on rumine des pensées pas toujours très positives et comme nos pensées sont créatrices, c'est la cata ! On se dit qu'on ne peut recevoir que du mauvais donc on le visualise et donc on le reçoit. C'est imprimé solidement en nous.
Mais quand on se sent inutile, incompétent, sans avenir et sans espoir, il est bien dur de retourner nos pensées à notre avantage et d'encrer en nous le fait qu'on mérite de recevoir le meilleur. Et pourtant, nous le méritons tous !
Quand on ouvre le site de Pole Emploi le matin, on ne devrait pas y aller avec fatalisme et se dire « il n'y aura rien encore aujourd'hui, à quoi bon » mais se dire qu'aujourd'hui sera peut être le jour où enfin l'offre d'emploi qui nous correspond sera publiée et qu'on ne la loupera pas !
Mais vous avez remarqué comme chaque fois qu'une chose bien nous arrive, même minime, on se dit qu'on le paiera, qu'une catastrophe nous guette. C'est une croyance limitante dont il est difficile de se débarrasser. Nous sommes plein de croyances limitantes, c'est absolument affolant !
Bref, la difficulté de donner et de recevoir, de se croire digne et capable d'accomplir ces actes agit également dans notre recherche d'emploi. C'est une nouvelle piste d'évolution sur laquelle je travaille, ne pas croire qu'on est destiné au pire mais savoir profondément en nous que nous méritons le meilleur (à donner et à recevoir, bien sur).